First of May Anarchist Alliance
Janvier 2011
Durant cette dernière année le Groupe du Michigan-Minnesota Group a commencé à se réorganiser à partir d’un groupe d’affinité de longue date en une organisation de lutte anarchiste, First of May Anarchist Alliance (M1). Nous avons pour but de construire une organisation anarchiste transcontinentale qui soit ferme sur les principes anarchistes de base, adaptable aux terrains changeant des luttes avec un esprit ouvert aux nouvelles idées , influences et techniques. Nous avons l’intention de participer à une variété de formations anti-autoritaires et anarchistes tout en développant notre propre travail indépendant dans des domaines plus larges. Nous avons quelques centres d’intérêts et points de vue qui justifient une existence organisée indépendante de tout groupe existant .
Le présent document n’est en aucune manière une élaboration exhaustive ou détaillée de nos vues. Son but est de faire comprendre d’où nous venons..
L’affinité au sein de M1 est construite autour de quatre principes :
1) un engagement vis à vis de la révolution
2) une orientation prolétarienne
3) un anarchisme non-doctrinaire
4) une approche non sectaire et à plusieurs niveaux de l’organisation
REVOLUTION: L’anarchisme n’est pas seulement l’action directe, la décentralisation et l’opposition au capital, à l’état et à toute une gamme d’oppressions. Il ne s’agit pas simplement de lutter pour s’assurer que les pratiques et les procédés des mouvements dont nous faisons partie reflètent nos valeurs libertaires et égalitaires. Il faut aussi placer “Révolution” dans les nombreuses discussions et débats sur où va la société.
Renverser le système est depuis longtemps un impératif moral étant donné les ravages qu’il a déjà causé sur la Planète et ses habitants. Aujourd’hui, un saut radical vers une société alternative est devenue un acte d’autodéfense social et écologique d’une nécessité absolue. Nous devons nous ouvrir de cette constatation auprès de nos collègues de travail, nos voisins, nos camarades d’école et nos camarades et amis au sein des mouvements sociaux. C’est ce besoin de révolution qui, en partie, motive nos sentiments de solidarité. C’est le but, le programme et le plan qui incitent à nos nombreux actes de résistance.
Nous devons tous nous mesurer au problème de soulever la question de la révolution dans nos vies et notre militantisme de tous les jours. Ce n’est pas facile de le faire d’une manière qui ne semble pas fantaisiste, délirante ou artificielle. La présente période est marquée par des niveaux de lutte relativement bas et intermittentes ainsi que par un faible degré de conscience politique. Il y a eu une pression constante pour minimiser les aspects les plus radicaux et maximalistes de notre projet politique. Face à cette tendance au conservatisme, nous nous sommes engagés dans l’élaboration d’une conception plus détaillée et populaire de la révolution anti-autoritaire et du rôle des anarchistes révolutionnaires dans sa réalisation.
La probabilité d’une rupture franche avec l’ordre établi a augmenté. Deux guerres ruineuses en Irak et en Afghanistan; Katrina, la marée noire dans le golfe causée par BP; l’effondrement boursier, la crise des hypothèques, et la sévère récession qui a suivi, (et toute une série d’autres calamités et crimes) ont fait que la confiance dans le système et les élites d’un grand nombre de personnes de gauche, du centre et de droite a été sérieusement ébranlée.
Une réelle dégradation entrainera la montée de mouvements de masse naissants de droite comme de gauche. Les prémisses se manifestent déjà dans les mobilisations/ contre mobilisations et débats autour des questions de couvertures de santé, de l’immigration et de la culture/religion (en particulier les attaques politiques et physiques contre les Musulmans).
Ces évolutions présentent des dangers comme des opportunités pour l’action. Nous ne pouvons pas nous contenter de faire simplement confiance au cours des évènements pour décider la gauche au sens large du terme à attaquer les racines mêmes du système ou à adopter une orientation réellement anti-autoritaire. Nous ne pouvons pas confiner notre rôle à mettre les gens en mouvements autour de leurs intérêts immédiats et à faire confiance à une logique inexistante des luttes pour nous conduire vers des résultats toujours plus radicaux et anti-autoritaires.
Une stratégie progressive de gauche « un pas à la fois » ne suffira pas. Nous devons mener ouvertement une lutte pour une issue révolutionnaire et anarchiste ici et maintenant si l’on veut qu’un jour il y a une avancée dans cette direction.
UNE ORIENTATION:DE CLASSE Nous voulons un mouvement anarchiste orienté vers et enraciné dans la classe ouvrière et les secteurs les plus défavorisés de la société. La classe ouvrière à le potentiel pour, à la fois, ébranler et remodeler la société. Nous ne nions pas les capacités, les préoccupations ou les contributions des autres couches sociales – mais une classe ouvrière forte est nécessaire au sein de toute transformation sociale égalitaire et libératrice.
Si la classe ouvrière doit être une force libératrice, un nombre non négligeables de ses membres doivent se détourner du concept de défendre ou de restaurer l’existence précaire d’une « classe moyenne » (En d’autres termes, combattre pour la ré-insertion dans une composition sociale et environnementale qui se révèle de plus en plus insoutenable . Au lieu de cela, nous devons privilégier une organisation de la classe ouvrière qui encourage et défend les luttes et l’auto-organisation de tous les exclus et opprimés dans le combat pour une société alternative.
Les anarchistes doivent se donner de plus en plus de moyens pour aider à faire naitre une telle évolution . Comme individus et collectifs, nous devons évaluer soigneusement les endroits où nous travaillons, vivons et nous organisons. Dans ces lieux, nous devons construire systématiquement nos relations personnelles et politiques à travers un engagement dans une variété de luttes, petites et grandes. Nous ne devons pas dévaluer les actes individuels de solidarité, de compassion, et d’amour. Inversement, nous n’accepterons pas passivement le manque d’intérêt pour nos idées plus larges ou controversées.
Nous devons rester étroitement impliqués dans la vie quotidienne et les débats parmi la base des ouvriers et des plus défavorisés. C’est pourquoi nous nous opposons à la tendance répandue d’occuper des postes de permanents salariés dans les syndicats et associations qui nous excluraient de la base et qui nous lieraient et nous rendraient dépendants d’une hiérarchie réformiste. De la même manière, même si nous avons besoin d’un mouvement qui comprend des intellectuels et artistes de qualité, nous devons rester sur nos gardes quant aux aspects négatifs du carriérisme académique et de l’isolement sous-culturel.
Notre priorité est de construire des réseaux personnels/politiques au sein de la classe ouvrière avec nos collègues de travail, nos voisins, nos camarades de classe, et leurs/nos familles et de créer des noyaux révolutionnaires au sein de ces réseaux. Les travailleurs disposent de nombreux liens familiaux et communautaires pour aider à une telle entreprise.
Un Mouvement Ouvrier
Armés de principes et de concepts anarchistes (et d’une bonne dose d’énergie et de créativité) nous devons essayer et faire renaitre une culture ouvrière de l’indépendance, de l’action directe et de la solidarité sur une échelle de plus en plus grande. Nous devons encourager divers modes d’auto-organisation et l’aménagement de stratégies alternatives/décentralisées pour résoudre les problèmes sociaux en dehors et comme contre pouvoirs des structures gouvernementales classiques.
Nous sommes pleinement conscients que cela impliquera une bataille difficile d’éducation d’agitation et d’organisation méthodiques.. L’objectif est un front uni anti-autoritaire de toutes les catégories de travailleurs salariés, d’immigrants, d’exclus urbains et ruraux qui peuvent être rassemblées – et qui regroupera autour de lui des artisans indépendants et salariés du secteur des services sympathisants, des petits commerçants et agriculteurs, des artistes, des personnels enseignants, des professionnels de la santé et des scientifiques. Cela se ferait à travers des conférences, des assemblées , des conseils et des luttes communes organisés en collaboration par toute une gamme d’organisations.
Si il réunit assez de nombre et de poids, un tel front commun pourrait agir comme un genre de point de ralliement social contre les classes capitalistes et politiques irresponsables et corrompues, les mouvements de droite nationalistes et racistes et la rupture générale des liens sociaux.
L’histoire du capitalisme est inextricablement lié à la suprématie blanche et au patriarcat et nous a laissé par conséquent un lourd héritage structurel d’inégalités dans l’économie et la société. Malgré quelques avancées sur le front de l’égalité professionnelle, l’évolution constante et le déclin de l’économie, liés à la négligence envers les structures sociales et éducatives , ont marginalisé de larges secteurs de la population, créant une classe toujours plus nombreuse d’exclus permanents. Les afro-américains, latinos et indiens américains ont été le plus lourdement frappés. La pauvreté continue à être largement « sexuée » envers les femmes et les enfants. Les luttes contre le patriarcat, le racisme et le capitalisme doivent devenir une seule et même lutte.
Une orientation de classe n’exclut pas ni ne néglige le besoin de mouvements autonomes de gens de couleur, femmes, LGBTI ou autres même si ils présentent un caractère de mixité sociale. Les anarchistes doivent être actifs dans ces organisations (et les soutenir), en travaillant à rendre cohérents les éléments les plus militants autour des revendications les plus radicales de ces mouvements aussi bien qu’à travers des alliances en vue d’actions directes avec une variété de luttes ouvrières et populaires.
Les Syndicats
Nous considérons que les syndicats institutionnels ont un double visage. D’un côté, au cours du temps, (et parfois dès le début) ils se sont intégrés dans le fonctionnement institutionnel du capitalisme, en devenant des partenaires fiables de la gestion économique et du théâtre politique des élites dirigeantes.. D’un autre côté, malgré cela (ou non) les syndicats préservent un espace d’où émergent les luttes des travailleurs, parfois muselées, parfois encouragées. Notre approche ne se limite donc pas à une seule tactique d’organisation.
Nous sommes opposés à la bureaucratie syndicale pro-capitaliste, n’avons aucune illusion quant aux mouvements venus « d’en haut » et rejetons donc une approche simpliste de « Construction des Syndicats ». Mais selon le lieu de travail, la branche professionnelle et le syndicat, nous comptons bien participer également au sein du syndicat, des mouvements de réforme du syndicalisme, des groupes « extra-syndicaux » ou de base, en tant que révolutionnaires et anarchistes. Nous devrons évaluer soigneusement toutes les propositions en vue de postes d’élus syndicaux, en étant clairs sur ce que nous essayons de mettre en place, sur ce que nous pourrons réellement accomplir et sur la durée du temps que nous y consacrerons.
Nous faisons également partie et soutenons la résurgence des I.W.W., Workers Centers,Workers Assemblies et autres organisations de travailleurs en dehors des syndicats institutionnels. Nous avons l’intention d’approfondir notre perspective quant au Mouvement Ouvrier dans un proche avenir.
POUR UN ANARCHISME NON-DOCTRINAIRE: Notre anarchisme est à la fois révolutionnaire et hétérodoxe. Nous conservons une hostilité envers la politique conventionnelle. Nous nous opposons aux programmes et méthodes des bureaucraties des différents syndicats et mouvements, y compris de leurs variantes les plus à gauche. Nous ne sommes pas dupes des autoritaires de gauche, qui se vêtissent par opportunisme de costumes antiautoritaires mais qui n’ont pas sérieusement examiné leurs pratiques passées et présentes.
Synthèse Marxiste-Anarchiste? Il y a celles et ceux qui croient qu’une synthèse, sous une forme ou sous une autre, entre marxisme et anarchisme est nécessaire. D’autres sont attirés par le développement de différents courants conseillistes, autonomistes ou marxistes libertaires. Nous refusons cette approche. Il est indéniable que le marxisme a été le cadre dominant de gauche durant le siècle dernier. Nous devons apprendre de que nous pouvons à partir de la grande variété de penseurs et de combattants issus de cette tradition – mais de notre point de vue, le marxisme est trop corrompu par son noyau dur nettement centraliste, élitiste, déterministe et amoral pour offrir un cadre permettant la libération de la classe ouvrière et de l’humanité.
Nous engagerons le débat et la discussion et nous travaillerons avec les groupes et les membres sérieux et honnêtes des courants marxistes. Nous chercherons à clarifier les points communs et les différences, tout en défendant une approche et des positions anti-autoritaires. Nous aimerions bien évidemment recruter quelques marxistes au sein de notre programme anarchiste.
Nous pensons que la théorie et la pratique anarchistes doivent être renouvelées et approfondies. En même temps qu’il existe des limites et déficiences dans les domaines de la théorie et de la pratique, il existe aussi beaucoup d’éléments du passé et du présent de l’anarchisme à découvrir, peser et à partir desquels tirer des enseignements. Cette histoire est riche et continue à fournir une base solide pour la création d’un courant historique viable et un mouvement adapté aux luttes d’aujourd’hui.
Ce qui suit constitue à la fois notre appréciation sur différentes positions anarchistes ainsi que nos réflexions quant à différents sujets de débats au sein des anarchistes. C’est une tentative pour élargir les grandes lignes et le sens de notre vision des grandes traditions anarchistes. Ce qui suit représente à bien des égards à la fois les influences et nos points de départ.
L’Anarcho-syndicalisme. Il y a beaucoup à recommander dans l’anarcho-syndicalisme. Il présente une orientation ouvrière, un sens fort de l’organisation et il accorde, à juste titre, une grande importance à l’action directe et à la grève générale. Une des transformations les plus profondes de la société , la Révolution Espagnole, doit beaucoup au mouvement anarcho-syndicaliste.
Toutefois, l’anarcho-syndicalisme tend vers un réductionnisme de classe, un dogmatisme organisationnel (“Un Grand Syndicat”, “La CNT a été mon berceau, elle sera ma tombe”), et sous-estime les dimensions sociales, politiques et culturelles des luttes. Il a démontré , d’un côté, de fortes tendances vers le centralisme et le réformisme par étapes, et, de l’autre, un purisme isolationniste au sein du mouvement ouvrier.
L’évolution des systèmes industriels mondiaux ont affaibli mais pas éliminé l’anarcho-syndicalisme comme force potentielle Ceci dit, nous nous appuyons encore fortement sur ses meilleurs aspects. Des membres de M1 participent activement au sein des Industrial Workers of the World (I.W.W.)
Anarcho -Communisme. L’autre principale école de la tradition révolutionnaire anarchiste essaie d’avoir une vison plus holistique et une approche plus flexible de l’organisation . Il y a beaucoup à apprendre de ses pratiques, écrits et héroïsme aussi.
L’Anarcho-Communisme à ses débuts a été affaibli par sa vision trop optimiste d’une nature humaine « anarchiste » qui l’a conduit à la fois à des conclusions anti-organisations ( « C’est la rue qui nous organisera !”) et de propagande par l’action.
L’anarcho-communisme moderne, s’imbriquant largement avec le courant “Plateformiste”, penche de façon exagérée dans la direction opposée. Alors que leur sérieux organisationnel et leur engagement dans les luttes, sont exemplaires, il apparaît une influence de certaines habitudes et pratiques (pas obligatoirement politiques) évoquant les organisations trotskystes.
Que le communisme libertaire soit ou non notre préférence à terme, nous n’en faisons pas un point d’unité. Face à toute insistance dogmatique selon laquelle la société révolutionnaire doit être organisée sur une base communiste spécifique, nous faisons de la coopération et de l’expérimentation nos slogans. On ne peut pas ignorer le fait que une révolution réellement menée par des masses auto-organisées produira des modèles variés de reconstruction sociale. La fixation et et zèle à poursuivre une seule de ces formes est dangereux, quel que soit son intention.
L’anarcho-communisme oublie généralement de considérer sérieusement le terme “Communisme” dans un monde où des millions de gens ont été assassinées sous sa bannière. Comme révolutionnaires avec des expériences au sein de grandes populations d’immigrants Hmong, venues de Pologne, des Balkans et d’Afrique de l’Est, ce n’est pas pour nous une simple question théorique.
Verts et Eco-Anarchisme. Nous partageons avec eux l’opinion que la crise écologique est essentielle et que la société industrielle doit être réorganisée de manière radicale. Les courants généralement associés avec les traditions anarchistes de “lutte des classes” doivent intégrer pleinement les préoccupations écologiques dans leurs visions. La vie économique trouve ses racines dans les relations des êtres humains avec la Terre. Comment est constituée et organisée cette vie de manière décentralisée doit être une réflexion enracinée dans notre vision politique.
Les technologies et l’industrialisation développées et maitrisées au service d’une société capitaliste et autoritaire remodèlent constamment notre monde. Nous sommes les témoins d’une expansion inimaginable et effrayante de l’industrie agroalimentaire et de l’urbanisation Ces processus déracinent les traditions des peuple fondées sur la terre, nient leurs connaissances et leurs capacités à l’autosuffisance et à l’autonomie, créent une culture consumériste dans laquelle de vastes secteurs de la population en sont réduits à des bassins de l’emploi à la main d’oeuvre bon marché et créent les conditions pour une extinction de masse des espèces – humaine, animale et végétale.
Une conséquence principale de ce processus dévastateur est la création par les sociétés capitalistes multinationales d’immenses zones économiques, qui, combinée avec le déracinement accéléré des populations des zones rurales, donnent naissance à des villes-usines de type maquiladora (1) entourées de bidonvilles. Via diverses combinaisons de facteurs, ces villes-usines peuvent être abandonnées par la classe capitaliste et le travail « externalisé » vers d’autres régions réputées plus faciles à gérer ou présentant de moindres risques financiers. Ces zones – qu’elles soient en plein développement capitaliste ou abandonnées – deviennent des bio-catastrophes.
La résistance s’organise, allant d’insurrections rurales déclenchées par les paysans et les peuples indigènes à des formes d’organisations indépendantes dans les murs des villes-usines. Des tendances au sein du mouvement anarchiste vert ignorent ces luttes, annonçant à la place l’effondrement total de la société industrielle. Nous nous prononçons pour unir les forces urbaines et rurales dans un mouvement capable de remodeler le modèle imposé par le capitalisme.
Dans quelques-unes des villes industrielles abandonnées par le capitalisme, y compris dans celles où nous sommes actifs, de nouveaux mouvements communautaires de fermiers, de militants pour une alimentation alternative, et des projets pour une réappropriation des terres sont apparus. Ces organisations nouvelles ont créé des réseaux s’étendant sur des régions entières, englobant des villes, des banlieues et des territoires agricoles plus traditionnels. Nous défendons ces projets autonomes et essayons de les lier avec les mouvements sociaux de résistance.
Nous nous opposons farouchement à des courants significatifs au sein des mouvements « verts » qui embrassent une idéologie anti classe ouvrière et anti- humaine. Nous rejetons et combattrons toutes les idées sexistes et racistes , celles par exemple qui s’opposent à l’ immigration et soutiennent les contrôles de populations.
L’Insurrectionnalisme. Nous ne croyons pas que le changement révolutionnaire nécessaire puisse survenir à travers une accumulation de réformes ou par un élargissement communautaire des pratiques antiautoritaires toujours plus. Un soulèvement des opprimés et exploités sera nécessaire contre la classe dirigeante. La terre et les lieux de travail doivent être saisis, la police et l’armée désarmées et la volonté des dirigeants brisée. Une insurrection populaire de masse sera nécessaire pour la transformation révolutionnaire que nous voulons.
Cette nécessité évidente a conduit plusieurs courants – anarchistes et autres – à s’identifier comme “Insurrectionnalistes”. Ceux-ci rejettent la tendance de gestion et de médiation bureaucratique de gauche et sont à juste titre méfiants vis à vis d’une organisation qui ne vise qu’à sa perpétuation. Cependant, les Insurrectionnalistes créent une idéologie avec son propre fétichisme et, ce faisant, se font les défenseurs d’un programme plutôt dogmatique quant au type de (non) organisation et tactiques
Tout en accueillant favorablement une approche radicale et une confrontation avec le réformisme (y compris parmi les anarchistes), nous ne sommes pas impressionnés par une caricature facile de l’ insurrection. Un « militantisme » peu approfondi et inconscient de son isolement vis à vis des milieux plus larges de la classe ouvrière et des mouvements sociaux ne présente que peu de danger. Le Black Bloc, par exemple, est trop souvent passé du rôle d’une démonstration de force utile et de protection pour le mouvement anarchiste à un ghetto culturel sous haute surveillance de l’état avec une portée et une influence réduites.
La révolution ne peut pas « être envoyée par la poste » Les actions récentes de la « Fédération Anarchiste Informelle » en Italie démontrent un mépris total pour les victimes appartenant à la classe ouvrière et une surdité absolue vis à vis des besoins réels de la lutte et de la capacité de l’État à tirer avantage de leurs actions pour consolider son contrôle et garder l’initiative.
Notre critique de “l’Insurrectionnalisme” n’est pas un rejet du militantisme et de l’autodéfense, ni le report du combat à un avenir lointain . L’histoire et l’expérience de nos membres, notamment au sein du mouvement antifasciste et aussi dans d’autres luttes, font partie de celles qui construisent la combativité populaire, accroissent et, en terme général, qui gardent en vie la culture insurrectionnelle
Un anarchisme sans trait d’union
A partir de cela, nous espérons vous démontrer notre volonté d’écoute et d’apprendre de traditions et de courants différentes au sein de l’anarchisme, sans nous dépeindre nous mêmes dans une case idéologique étroite. Cela ne doit pas être compris comme favorisant une organisation fourre-tout sans clarté ni orientation. Nous sommes déterminés à construire un groupe avec une vision anarchiste cohérente en étant capable de travailler et de débattre démocratiquement . Mais nous le faisons avec humilité et le sentiment que la vision politique que nous voulons défendre n’est représentée actuellement par aucun sous-groupes anarchistes.
Anarchisme, Empire et Libération Nationale
Deux approches ont dominé la réflexion anarchiste moderne sur les mouvements de libération nationale. Les deux sont inadaptées et ont aidé à ce que l’anarchisme soit resté généralement sur le bas-côté des grandes luttes contre l’impérialisme et pour l’auto-détermination. .
La première approche condamne tous les mouvements de libération nationale – de haut en bas et au sein de toutes les tendances – comme capitalistes et étatistes par nature et par conséquent comme ennemi au même titre que l’Empire. Cela justifie alors de s’abstenir de toute solidarité avec les peuples sous la menace des armes de l’impérialisme. En plus d’être totalement immorales, ces pratiques excluent les idées et méthodes anarchistes des territoires sous contrôle impérialiste.
La seconde approche erronée écarte aussi l’anarchisme comme pôle politique indépendant en soutenant sans esprit critique n’importe quelle force ou dirigeant qui combat (ou qui prend position contre) les USA ou un autre impérialisme. La critique anarchiste traditionnelle de la hiérarchie, de l’État et du patriarcat sont mises de côté pour soutenir la « direction » de la résistance.
Face à tout cela, nous prônons une participation anarchiste au sein des mouvements contre l’ Empire et pour l’auto-détermination , en défendant des sociétés antiautoritaires, internationalistes, décentralisées et coopératives comme alternative aux projets sociaux-démocrates, capitalistes étatiques ou fondamentalistes religieux. Nous pensons que cela est fidèle aux meilleures traditions du mouvement anarchiste.
Celles et ceux d’entre nous qui vivons et travaillons en Amérique du Nord avons une responsabilité particulière à nous opposer aux guerres d’occupation actuelles en Afghanistan, Irak, Palestine et autres pays à travers le monde. Nous devons aider à construire une conscience, des mouvements et des actions contre la guerre et également, ne pas céder face à l’hystérie raciste dirigée ici contre les musulmans, arabes et africains de l’Est.
La criminalisation de celles et ceux qui soutiennent les principaux mouvements en Palestine, au Liban, en Somalie et dans d’autres pays interdisent aux mouvement contre la guerre et à ces communautés d’immigrants de s’exprimer pleinement et d’engager le dialogue et le débat au sujet du déroulement de la lutte. Nous devons combattre cette criminalisation en même temps que nous clarifions notre critique des organisations de résistance dominantes ou autres organisations spécifiques.
Nous pensons qu’il est vital que la question du coût de l’Empire soit soulevée dans notre travail auprès de la masse des travailleurs et des autres mouvements sociaux. Les guerres au Moyen-Orient sont directement liées aux coupes budgétaires massives demandées par les patrons et les politiciens dans l’éducation, les services sociaux et les pensions de retraite. Il sera impossible de résister à ces coupes ou de faire des demandes répondant aux besoins de nos communautés sans soulever la question du coût de la machine de guerre .Toute base construite sur des revendications syndicales restreintes ne sera pas suffisante pour développer le noyau révolutionnaire dont nous avons besoin pour créer le rapport de force nécessaire.
Notre analyse de l’Empire inclut non seulement la projection extérieure d’une domination militaire, culturelle et économique mais également les États américains et canadiens eux-mêmes qui se sont construits sur la colonisation des Terres Indiennes d’Amérique du Nord. Notre opposition cohérente à l’Empire suppose une opposition à l’état américain. Notre but est son démantèlement et non de voir un drapeau rouge flotter sur la Maison Blanche.
Nous pensons aussi que l’organisation de l’Empire n’est pas statique et que la mondialisation continue du capital et l’essor d’institutions internationales économiques et supra-nationales signifient que, à la fois, l’impérialisme et le combat mené contre lui seront pensés et menés différemment que dans les époques précédentes. Nous continuerons à étudier et à débattre des implications de ces changement et de ce qu’ils signifient pour notre travail.
Religion. (1) Les anarchistes et les organisations anarchistes se sont considérés à une écrasante majorité comme des athées militants . Étant donné l’histoire de notre mouvement, cela n’est pas surprenant. La Russie, l’Italie et l’Espagne sont le centre de la plus grande partie de son histoire . C’étaient des sociétés dominées par des religions d’état uniques complices de la classe des propriétaires fonciers. Il n’est donc pas étonnant que une grande frange de l’opposition à ces régimes obscurantistes étaient activement anticléricaux. Le mouvement anarchiste d’aujourd’hui est également né en grande partie en réaction contre les mœurs réactionnaires et conservateurs incarnés par la dénommée Droite Chrétienne. Pas étonnant que notre mouvement a conservé un discours anti-religieux.
M1 rejette ce discours parce que nous croyons qu’il est un vestige compréhensible mais non anarchiste de notre passé. En outre, nous pensons qu’il est un obstacle pour développer la présence de notre mouvement dans de nombreux secteurs de la classe ouvrière et des classes opprimées.
Les hypocrites mis de côté, les croyances spirituelles sont profondément personnelles. Les fondements de l’anarchisme sont la défense et le développement de chaque personnalité humaine et unique. L’aspect social révolutionnaire de l’anarchisme vient de la prise de conscience que le genre, l’ethnie, la classe, la sexualité et autres oppressions et exploitations font violence à la personne et doivent être combattus collectivement. Si nous liquidons l’individualité dans nos comportements collectifs, nous nous positionnons nous-mêmes sur la même pente glissante que les autoritaires.
Notre expérience démontre que des personnes répondront favorablement à nos activités et à notre organisation et iront de l’avant motivées par leurs valeurs et croyances religieuses. Beaucoup d’entre elles pensent que notre militantisme est motivé aussi par de telles croyances et sont surpris de découvrir que nous ayons des opinions athéistes . Si quelqu’un avec des opinions religieuses se joint à nous dans la lutte et est intéressé par nos visions plus larges, devrait-il être victime d’humeur sectaire ou de plaisanteries douteuses sur les croyants,Jésus, Allah, etc.? Alors que c’est leur interprétation personnelle de leur croyance religieuse qui motive leur résistance et leur sentiment de solidarité. Cela arrive dans notre mouvement bien trop souvent.
Comment on agit dans son environnement devrait être la base de nos affinités révolutionnaires. Nous n’avons que faire de la philosophie personnelle qui motive une personne ou un groupe à adopter un point de vue ou rejoindre un combat autoritairement. Nous discutons avec les gens sur des questions fondées sur des faits irréfutables (comme l’évolution) . Nous nous opposons et combattons ceux qui défendent des points de théologie (politique) réactionnaires et/ou patriarcaux. Nous résistons farouchement à la religion fondée sur l’autorité..En même temps, nous ne décourageons pas ni ne nions ces aspects de croyances personnelles qui transforment certains en révolutionnaires. Le mouvement dont nous avons besoin doit être de masse, déterminé et ouvert aux John Brown, Zapata, Dorothy Day, et Malcolm d’aujourd’hui.
Un regard en arrière sur le mouvement pour le Droits Civiques/Libération des Noirs et un examen soigneux de quelques organisations et proto-mouvements d’aujourd’hui mettent en évidence une autre leçon. Nous voyons une activité significative d’organisation basées sur la foi dans le militantisme pour la justice sociale, allant de l’ immigration jusqu’au mouvement contre la guerre, en passant par le droit du travail ou les transports en commun urbains, parmi d’autres. Ces organisations sont encore définies et limitées par leur libéralisme mais elles attirent une nouvelle couche de militants énergiques parmi lesquels des jeunes et des ouvriers grâce aux aspects sociaux et démocratiques de leurs visions politiques. Dans les années à venir, le chaudron des luttes conduira indubitablement à une radicalisation d’éléments, sinon de segments de telles organisations, de coalitions etc. Nous ne devons pas laisser se dresser d’inutiles obstacles entre nous et une telle évolution.
Une approche non-sectaire et à plusieurs niveaux de l’organisation : Nous sommes pour la création de fédérations anarchistes/antiautoritaires de dimension régionale, nationale, continentale et même mondiale. De telles fédérations doivent avoir un caractère de masse et capable de s’impliquer dans et influer sur la gauche au sens large, en plus d’élaborer et de lancer des campagnes et projets anarchistes indépendants.
Les contours et la nature de ce futur mouvement plus large ne peut que faire l’objet de spéculations.
Nous pouvons être certains qu’il englobera des organisations sociales distinctes issues de préoccupations communautaires et sectorielles variées. Quelques organisations seront éphémères mais d’autres seront plus permanentes et de nature potentiellement radicales. De nouveaux courants avec des idées antiautoritaires apparaitront sans aucun doute dans et autour de ces organisations. Les anarchistes doivent y être présents et contribuer à de tels développements en plus de construire des projets indépendants .
A l’intérieur de ces larges mouvements, nous serons confrontés (avec les nouveaux courants) aux forces déterminées à dominer ces mouvements. Les libéraux – parfois encouragés et poussés par, mais plus généralement alliés avec, la gauche plus traditionnelle et même des organisations « révolutionnaires » auto-proclamées – essaieront d’isoler et de neutraliser les éléments et les actions les plus radicaux .
L’objectif des libéraux est de subordonner la gauche de la société à la stratégie conservatrice pro-capitaliste de cooptation et de réformes du gouvernement (au sens le plus limité du terme) dans une tentative pour stabiliser le système existant en supprimant ou en remaniant quelques structures existantes de domination et d’exploitation.
Dans le combat contre un mouvement social encore plus agressif de droite, ils auront du mal à trouver des moyens efficaces pour s’opposer et diviser politiquement cette dure réalité. Leur timidité et leurs méthodes étatistes pourraient plutôt conduire à des résultats néfastes et tragiques.
Avec des ennemis à droite et à gauche, la gauche antiautoritaire aura besoin de s’organiser. Les futures grandes luttes se joueront sur des plans régionaux, nationaux et mondiaux. Le mouvement anarchiste devra développer des formes organisationnelles pour se coordonner sur tous ces niveaux . Cela est indéniable tout comme le fait de la nécessité de fortes bases populaires locales.
Toute coordination/fédération anarchiste nord-américaine réelle et implantée régionalement ne peut se rassembler efficacement qu’à travers une courbe croissante de politisation, de luttes et de travail d’organisation pour la survie/solidarité. Le mode d’association politique et organisationnelle de telles groupements sera conçu et modelé à travers les luttes. Il est cependant crucial que la discussion et les premiers pas débutent ici et maintenant.
Nous sommes pour un front commun et pour l’action et l’aide mutuelle de tous les courants antiautoritaires et anarchistes.
Cela nous importe peu que les personnes ou groupes qui se proposent partagent le même intérêt pour développer la tradition anarchiste ou qu’ils soient plutôt motivés dans leur approche égalitaire-libertaire par des opinions religieuses, écologiques ou politiques différentes.
Nous sommes pour un engagement simple et clair envers a) une société libre, décentralisée et basée sur la coopération à travers une rupture radicale avec le système b) une action directe de masse indépendante de tout milieu politique institutionnel et c) une collaboration volontaire des individus groupes, organisations sociales et sectorielles qui tracent leur voie au moyen de délibérations respectueuses envers tous et exécutées de manière à ce que tous avancent ensemble sans laisser quiconque derrière.
Nous soutenons les efforts fédératifs d’une riche variété de groupes. En plus d’organisations régionales et nationales constituées autour de programmes et de théories sociaux et politiques spécifiques, nous recherchons la création de liens avec des campagnes en cours, des cliniques, des cuisines, des projets antifascistes, des ouvriers autonomes, des centres de quartiers, des clubs artistiques ou sportifs, des groupements syndicaux, des comités de travailleurs indépendants et des syndicats radicaux, pour citer quelques -uns d’entre eux.
La nature étendue d’une telle alliance ne peut que contribuer à sa vitalité et à son caractère innovant. Les groupes spécifiques sur le plan programmatique sont susceptibles d’apporter des enseignements utiles tirés du passé et du présent du mouvement anarchiste international. Ceci grâce aux connaissances, expériences et relations accumulées par leurs membres. Les projets militants de différents milieux spécifiques contribuent à une plus grande ouverture vers l’extérieur et à un ensemble de compétences beaucoup plus diversifiées.
Nous devons être constamment attentifs à préserver et approfondir la nature antiautoritaire de nos organisations. Les pressions au nom de l’efficacité, la délégation de tâches, les degrés inégaux d’éducation, d’expérience et de savoir-faire sont toutes problématiques mais inévitables. Les tentatives pour y remédier ne peuvent pas être seulement structurelles. Les questions politiques concernant l’idéologie, l’instrumentalisation et les valeurs sont des questions clefs.
Dans le proche avenir, First of May définit sa raison d’être et ses tâches comme suit :
1. Défendre et développer les idées présentées dans ce document. Dialoguer et débattre sur ces questions et autres concernant la stratégie révolutionnaires avec des groupes et individus.
2. S’impliquer systématiquement dans des actions d’éducation et d’agitation populaires anarchistes, en mettant en avant plus particulièrement ses aspects les plus radicaux .
3. Aider nos membres et amis à approfondir à la fois leur travail au sein des classes ouvrières et de leur mouvement. Autant que faire se peut à travers notre engagement actuel dans notre travail de
(semi) masse .
4. de renforcer la compréhension et les liens entre les antiautoritaires sur le plan local et régional. Nous sommes pour l’organisation de cercles/réseaux sur des bases programmatiques et structurelles minimalistes pour accroitre la prise de conscience quant à chaque projet et mener des actions sociales et d’éducation occasionnelles conjointes .
Développer au fil du temps des présences plus visibles et coordonnées des anarchistes et antiautoritaires dans les rassemblements et actions touchant des couches plus larges de la population
5. Continuer à nous investir dans la Class Struggle Anarchist Conference (CSAC) (3) tout en préconisant un débat politique et stratégique plus ciblé et plus approfondi et une meilleure coordination d’actions concrètes
La création au sein de la CSAC du Inter-Organizational Labor Working Group, la rencontre à la Labor Notes Conference qui a suivi en 2010 ,et le débat au sujet d’une publication représentent des premiers pas importants. Il y a une importante marge de manœuvre et de potentiel dans le développement d’une présence anarchiste au sein du mouvement ouvrier, pour attirer de nouveaux éléments extérieurs à la CSAC et pour renforcer notre travail actuel ponctuel par son intermédiaire.
Nous encourageons la formation d’autres groupes de travail dans d’autres différents domaines de luttes. Nous sommes intéressés pour échanger dès maintenant avec des personnes quant à la créations de tels groupes de travail antifasciste et anti -Empire/militarisme et sommes ouverts à d’autres chemin faisant. Des groupes de travail collaboratifs avec une vitrine et des activités publiques renforceront notre mouvement commun.
First of May Anarchist Alliance
Janvier 2011
———————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————-
(1) Usines au Mexique, gérée par des sociétés étrangères et qui exportent leurs produits vers les pays d’origine de ces sociétés . Littéralement des usines « maquillées » NdT
(2) René Berthier a réagi sur le sujet de la religion dans un document publié sur le site de Monde Nouveau « États-Unis, anarchisme et religion » http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/tats-Unis_anarchisme_et_religion-2.pdf
(3) La « Conférence des anarchistes de lutte de classe » La rencontre en 2009 fut appelée par les organisations suivantes :
Buffalo Class Action, Common Action (Pacific Northwest), Common Cause (Ontario), Four Star Anarchist Organization (Chicago), Miami Autonomy and Solidarity, Michigan-Minnesota Group, Northeast Federation of Anarchist Communists (NEFAC), Solidarity and Defense (Detroit/Lansing), et la Workers Solidarity Alliance (WSA).
Il y eut une également une rencontre en juillet 2010. Lire à ce sujet sur Anarkismo
A Reportback From the Class Struggle Anarchist Conference
http://www.anarkismo.net/article/14863
Plus d’infos sur la First of May Anarchist Alliance
http://m1aa.org/
Révolution . Bulletin publié par M1
http://m1aa.org/wp-content/uploads/2012/04/Revolution_Mayday-2012.pdf
Pour complément d’infos :
Une critique de la Fédération Anarchiste :
Une nouvelle organisation anarchiste aux États-Unis, la First of May Anarchist Alliance
http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1041
Alternative Libertaire
États-Unis : M1 au pays des capitaux, des libertaires chez l’oncle Sam
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4643
————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————–
L’anarchisme et les religions est un sujet sur lequel Zone-A reviendra. En attendant, voici quelques lectures proposées.
Anarchisme chrétien, christianisme libertaire – E. Armand dans l’Encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure http://www.encyclopedie-anarchiste.org/articles/a/anarchismechretien.html
« Le Bouddhisme et la révolution à venir » Gary Snyder (1969) http://www.zen-occidental.net/pdf/snyder4.pdf
Contrairement à ce qui est indiqué sur le site, le texte de Snyder peut être librement reproduit à des fins non commerciales. Ken Knabb : Reproduced here with permission from Gary Snyder (who informs me that any nonprofit reproduction of it is fine with him).
(English version) Buddhist Anarchism Gary Snyder http://www.bopsecrets.org/CF/garysnyder.htm
Deux critiques du bouddhisme engagé Ken Knabb http://www.bopsecrets.org/French/buddhists.htm